Mon second voyage des tirages au sort de novembre se déroule

sur la Bonaventure toujours accompagné de Pierre. Un petit trajet de 750 kilomètres au volant

de la Malibu me sépare de la Baie des chaleurs ou se jette la Belle, soit une bonne journée de route.

Pour cela j’aurai à traverser la vallée de la Matapedia.

Au passage dans ce secteur une envie irrésistible de terminer la saison dans ce secteur me prend,
tellement les paysages et la solitude qu’inspire ce décor est prenante, mais
aussi parceque à l’automne elle reserve toujours de belle surprise. Pour
l’heure je dois me rendre a Bonaventure pour retirer mes droits d’accès car
Pierre qui est mon invité ne pourra pas rétirer les siens avant moi (réglementation
propre a la Bonnie, mais je n’entrerai pas dans les détails maintenant).

A mon arrivé au bureau d’accueil il est 18h15, et je trouve
porte close avec une pancarte mentionnant «  horaire d’automne du
15-08-2009 au 30-09-2009 le bureau sera ouvert de 8h00 a 18h00 ». La je
suis en Ta….k. Je n’ai plus qu’une chose a faire, rejoindre Pierre au chalet et
lui annoncé la bonne nouvelle…

Pierre est là, entrain de préparer ses boites a friandises,
je lui fais part de la nouvelle. Il me répond que deux solutions s’offre alors
à nous :

Soit de rétirer les droits demain matin et que par
consequent la peche débutera à 9h30, alors nous aurons 3 fosses a pecher l’une
avec 2 Saumons, l’autres avec 6 et la derniere qui sera probablement prises
avec 250 spécimens. L’autre solution c’est de partir immédiatement a New
Richmond chez le dépanneur de la petite rivière
retirer les droits, c’est a une demi heure de route. Un immense soulagement
m’envahie et nous sautons dans la salar mobile récupérer nos droits.

Nous soupons dans un sympathique petit resto et rentrons

nous coucher afin d’être opérationnel pour la longue journée de demain.

A 4heures nous sommes les pieds dans l’eau a Double Camp.

Là
les poissons nous accueillent par un balais de bouillons et chandelles, le
spectacle est impressionnant, pour ma part j’arrête de compter a 12 et Pierre à
24. Il s’est écoulé seulement 25 minutes et en avons probablement oublié dans
le décompte. J’ouvre la fosse par le haut, Tandis que Pierre prend le pari de
les prendre en sèche en attaquant par le pied de la fosse. Il ne se passe pas
grand-chose mais le ballet ne cesse pas pour autant. Pierre fini sa drop et
remonte pour passer une noyée. En milieu de fosse sur la tète d’un cran immergé dans la rivière, Pierre
secoue le premier. Une violente tirée entraine la ligne vers l’aval. Une belle bataille est alors engagé,
j’observe en me remémorant mes erreurs sur la Saint Anne et en visualisant les
pièges que j’aurai a éviter si pour moi le combat s’engage. Nous prenons la tradditionnelle
photo, Pierre m’explique comment maintenir le poisson dans de bonne
conditions pour que nous puissions
prendre une photo qui ne soit pas dommageable pour lui.

. Je m’en retourne a ma place dans la fosse et recommence a
peigner le courant, j’ai une nouvelle soie sur mon moulinet, une Airflo ridge
line moins cisaillante pour mes doigts que mon ancienne Sharkskin. J’ai un peu
de mal au départ a la dompté, mais je sent que ca vient. Pierre continue
d’avancer dans la fosse et une seconde tirée pour lui sans suivi. La confiance
me gagne le poisson semble mordeur, toutefois il ne se passe vraiment rien pour
moi. Le doute commence alors a m’envahir. Je redouble de vigilance et vérifiant
mes mouches et mon bas de ligne plus régulièrement que d’habitude. Je
m’applique sur mes lancés mes dérives, je maintiens ma soie dans ma main gauche
pour prévenir une éventuelle tirette. Cela fait déjà plusieurs bouillon sur la
mouche de Pierre mais ceux si semble crever l’eau à coté de la mouche. Je monterai bien une sèche, mais je pense qu’il
vaut mieux que j’améliore ma technique en noyée avant d’y venir.

Pierre me demande de venir a ces cotés, il va me montrer
comment prospecter la fosse en sèche, je l’écoute attentivement pour ne rien
perdre de ses recommandations. Je descend plus bas monte une belle Labatte bleu
et commence a mettre en application la technique. L’eau est si claire dans
cette rivière, que c’est assez impressionnant de voir le poisson se lever de
son assise et remonter sur la mouche. Mais personnes ne semble vouloir crever
le miroir.

Il est temps d’aller diner et faire notre petite sieste,
cela permettra également a la fosse de se reposer.

Nous revenons vers 17h00, Pierre a un saumon de pris et pas
mal d’action au compteur de cette journée. Pour ma part je n’ai rien ! je
commence a douter orgueilleusement de
moi-même, me rappel de la « traversé du désert que j’aurai surement a
entreprendre » a mon retour de Saint Anne. Pierre monte se poster en haut
de la fosse et moi au milieu, d’entrer de jeu Pierre prend un grilse en sèche,

il aura eu de l’action aujourd’hui, et moi je vais prendre mon cul rouge !

je monte une petite Jackson… en numéro 8. Je
recommence a tisser la rivière, en me reconcentrant sur ma dérive. Ma soie se
tend, je prends contact avec le poisson et le combat s’engage. Mes yeux se
remplissent alors de bonheur et d’excitation, mais l’heure n’en ai pas encore a
l’euphorie le poisson n’est pas encore pris.

Il me sort une
chandelle, il n’y a pas de doutes c’est un grand. Je ramène le poisson,

mais
pour être sur d’avoir Ma photo (bein oui quand même) je demande a Pierre de me
le saisir. Nous prenons la photo et gracions le poisson. Je suis heureux !

Je conserve
ma petite mouche et quelques pieds plus loin un gros bouillon surgit sur
elle ! Watcha……………….. il s’est décroché immédiatement. Je grossis ma
mouche sur les conseils de Pierre qui m’observe sur la berge, lui a ses deux saumons de pris aujourd hui la peche pour lui est arreter. Une
passe deux passes, trois passes et Bingo
c’est pris. Je n’ai rien fais de la journée et là en moins d’une heure j’en
prend un et en pique deux, pour vu que je puisse passer celui-ci dans l’autre catégorie.. Le
combat s’amorce, toujours des chandelles et le manège habituel. Il descend,
remonte et redescend. Il s’approche de moi mais ne cesse de vouloir repartir.
Pierre descend a quelques pied de moi, saisi le bas de ligne le ramène
doucement et…… Pan le bas de ligne Pete !

Ca fais rien, finalement même si la photo nous donne des
souvenirs, les émotions que procure les combats de ses poissons restent a
jamais graver, ce doit être ca la Saumonite Aigue !

Nous nous en rentrons au chalet, la journée a été vraiment
bonne, même si pour moi ces poissons ce sont fais attendre. Allez ce soir c’est
spaghettis !

Le lendemain, nous
repartons a l’aube sur noyer notre passion dans les flots de Double Camp. Nous
regardons la rivière et l’horizon, la pluie semble s’en venir.

Aujourd’hui
c’est a Pierre d’ouvrir le haut de la fosse, je le laisse prendre de la
distance, disons une centaine de pied. Je noue une Blue Charm sois disant
mouche du matin ou de journée pluvieuse et tente de marcher dans les pas de
Pierre. Rien ne ce passe… Pourtant les Saumons nous ont accueillis avec la même
frénésie qu’hier. Mais en décalé, Pierre m’expliquera alors l’influence des
majeures sur le Saumon et j’ai trouvé le comparatif avec l’homme plutôt
bon 😉 Apres une quinzaine de mètre, je m’arrête dans la fosse et regarde
les saumons bouillonnés. C’est simplement leurs dos qui sortent de l’eau, J’essaye de penser par moi-même pour prendre
ce poisson. Un muddler est immergé mais nage généralement sous la pellicule de
l’eau. Je me décide pour monter une Varte, un muddler au couleur de la rivière.
Mon choix est le bon, la soie se tend dans mes doigts et j’engage aussitôt le
combat.

Pierre remonte vers moi, je met en application tout ce que j’ai pu
apprendre pas évident de tout se rappeler, mais cela se déroule plutôt
bien ! J’attrape mon bas de ligne,

approche le saumon dans mes pieds,
abaisse ma main pour lui saisir la queue, un gros déhanché du poisson mais je
le tiens bien.

Nous prenons la photo et là je suis surpris par la taille de la bête,
je le trouve fantastique d’autant plus qu’il a un crochet comme je
voulais ! Je gracie mon poisson et je suis apaisé ! Ma traversé du
désert n’ai pas pour aujourd’hui non plus ! Pierre reprend sa rotation. Je
me pose quelques instants pour émerger de ce moment.

Nous reprenons notre parcours dans la rivière ou les
poissons semblent s’assagir. Nous devrons surement attendre la prochaine majeure
pour avoir de l’action. Nous prenons un break et pensons au repas que nous
allons savourer tout a l’heure. Pierre opte pour une tambouille Québécoise.

Mais avant nous allons faire une dernière rotation dans
cette fosse, parce que c’est LA Fosse ! Pierre est en avant de moi, un
violent bouillon monte sur sa mouche, la soie se tend, mais apres quelques
secondes son bas de ligne rompt. Je monte une BBGB et me relance dans ma quête des poissons au
nez crochu ! 10 minutes se sont écoulé, là sa tire en simanac ! Aucune
chandelle ne vient éclater le lisse, ca monte ca descend ca remonte et ca
redescend, oula là ce doit être du lourd, j’essaye de travailler mon poisson,
mais celui-ci est vraiment difficile. Il semble s’être calé au pied d’une
roche, je tire pour le remettre en mouvement, mais mon bas de ligne explose instantanément !
T’en as perdu un gros me dit Pierre surement dans les 25lbs, je suis un peu déçu,
mais 25 lbs c’est trop gros pour une première année !

Pierre lui monte une sèche, et Arpente la fosse. Il ne faut
pas longtemps pour qu’un superbe 15lbs vienne s’en saisir, le combat s’amorce

la bataille dure une bonne 15aine de minute, puis le poisson se rend.

Nous prenons encore des photos, puis Pierre me demande de lui ôter la mouche. Je
m’approche de la gueule de la bête, et demande a Pierre laquelle je dois
enlever ? Grosse stupéfaction, le poisson a dans la bouche le bombers de
Pierre ainsi qu’une petite double Skunks relié a 2 pieds de maxima que j’ôte de
sa gueule, en revanche le bomber lui est indétrônable ! Le poisson aura
simplement eu droit a un changement de Piercing.

Nous nous en allons diner et reviendrons âpres notre sieste
quotidienne, j’ai aussi mes bagages a préparé je m’en vais ce soir rejoindre Maud
Jas Et JP sur les bords de la Mitis

L’eau est plus froide qu’hier, mais j’aimerai bien en
prendre un en sèche, je recommence donc ma prospection avec ma grosse labatte
bleu, plusieurs poissons décolles du fond mais se replace aussitôt. Deux crèves
l’ecran mais mes reflexes de pecheurs de truites restent toujours aussi
sensible. Une heure plus tard apres avoir essayé 2 Bombers je pioche dans ma
boite une Royal Wulf que m’avait fais parvenir mon ami alex82. Je ne peux que
lui renouveler ma confiance, âpres tout je lui dois mes premières émotions sur
la Sainte Margueritte ! De plus je vois souvent des Bombers dérivés a la
surface, ces mouches là seraient elles oubliés. Je noue donc avec conviction la
RW. Les poissons décollent du fond mais continue de se recaler aussitôt, une
face approche tellement près de la mouche que je peux voir son œil ! Mais
une fois de plus il ne crève pas la surface. Il est temps que je décale d’un
cran vers la rive en face. Je recherche des yeux les Saumons (sur cette rivière
c’est vraiment top, surement une des rares ou la pèche en sèche a vue est
possible), je lance, la mouche tombe et aussitôt un énorme splash sort sur la
Royal Wulf, mon ferrage est bon cette fois. Le Saumon s’en va en reviens, le
combat est vraiment long, celui là il a une patate d’enfer ! il m’use littéralement
puis se rend. Apres la graciassions je n’ai plus de bras.

Je me repose un
moment sur les berges, mes 2 sont pris la peche pour moi est fini aujourd hui! J’observe Pierre peindre des arabesques dans ce décor
enchanteur.

Quelques moments s’écoule, l’obscurité commence a arrivé, Ca y est
il le prend, la soie est tendue comme il faut ! Mais ce sera à lui
maintenant d’avoir une photo floue !

Mon séjour sur la Bonnie se termine, nous avons eu des
conditions exceptionnels encore une fois, j’en ai appris d’avantage sur ce
poisson et sa pèche, Pierre est un professeur hors du commun, il enseigne avec
passion. Je salue mon compagnon. Je regagne la route, en serrant le bonheur que
j’ai eu pendant ces deux jours. Je me rends
compte de la chance que j’ai ! C’est je pense le rêve de tout débutant
dans cette pèche, je vais tacher de ne pas l’oublier. Je trouve l’orage dans la
vallée de la Matapédia qui malgré l’obscurité m’attire toujours autant…